KAMILA ALICE

Je suis profondément engagée dans la lutte contre un système écocidaire fondé sur l’exploitation du vivant et l’oppression des plus vulnérables. Mon engagement écologiste s’enracine dans une critique radicale du productivisme et du consumérisme : face aux logiques de destruction, il devient urgent de faire émerger d’autres récits, d’autres manières d’habiter le monde. Pour faire advenir une société plus juste, nous devons collectivement porter un contre-discours fort, qui valorise la sobriété choisie, la solidarité, et le soin du vivant. Je souhaite soutenir celles et ceux — individus, collectifs, entreprises — qui s’engagent concrètement dans la transition vers des modèles plus respectueux, en phase avec les principes de l’économie sociale et solidaire. En tant qu’artiste engagée, je mets ma créativité au service de vos valeurs et de vos projets : ensemble, pensons une communication sensible, cohérente, percutante — une communication qui ne cherche pas à vendre du vide, mais à faire sens.
 

Je suis une militante anticapitaliste convaincue qu’un autre monde est possible — un monde dans lequel chacune et chacun peut vivre dignement, sans être broyé·e par la précarité, l’injustice ou la violence sociale. Mon engagement pour l’émancipation passe aussi par l’éducation : en tant que professeure particulière, j’ai mesuré combien la réussite scolaire peut transformer une vie. Lorsqu’une personne parvient à sortir du cycle de la pauvreté, c’est toute sa communauté qui respire un peu mieux. L’éducation est une force de propulsion collective. Fille d’immigré et transfuge de classe, je connais intimement les obstacles que l’on rencontre quand on ne part pas avec les “bons” codes ou les bonnes ressources. Je sais ce que cela coûte de rêver à contre-courant, de tenter d’exister là où tout semble vous en empêcher. C’est pourquoi je m’efforce de rester attentive aux réalités matérielles des étudiant·es issu·es de milieux populaires, et de proposer des tarifs solidaires lorsque c’est possible. À travers mon travail, je veux contribuer à briser les logiques de reproduction sociale et offrir un espace où d’autres voix, d’autres récits, puissent émerger et se faire entendre.
 

Je suis une militante féministe inclusive. En tant que femme queer, j’ai à cœur de proposer une expertise de la langue française qui n’exclut pas — ou plus — les minorités de genre. Le français est une langue vivante, traversée par l’histoire, par les luttes, par les usages : elle évolue, elle s’adapte, elle s’invente au fil des pratiques sociales. Je défends une écriture inclusive rigoureuse, respectueuse à la fois des règles grammaticales et des personnes qui la parlent, l’écrivent, la vivent. Je vous propose un service de correction et de réécriture attentif à vos textes, à votre identité, à votre projet. Parce que les mots façonnent nos représentations, faire évoluer la langue vers plus d’égalité, c’est déjà œuvrer pour une société plus juste. Ensemble, participons à cette transformation, un accord à la fois.
 

Je suis une militante féministe intersectionnelle, et donc résolument décoloniale. Mon expertise linguistique s’appuie autant sur une connaissance fine de l’histoire de la langue française que sur une conscience aiguë de ses enjeux politiques. En tant que femme racisée, afrodescendante, je sais à quel point les mots peuvent être des armes — de domination ou d’émancipation. Les récits façonnent notre place dans le monde : ils peuvent nous invisibiliser, nous caricaturer, ou au contraire, nous rendre notre pleine humanité. Je m’engage pour une représentation juste, respectueuse, et puissante des vécus minorisés. Contre les stéréotypes qui déshumanisent, j’oppose la précision, l’écoute, la nuance. À travers mon travail, je cherche à contribuer à la diffusion de voix trop longtemps silenciées — et encore aujourd’hui trop souvent ignorées, méprisées ou instrumentalisées. Car faire place à ces voix, ce n’est pas seulement réparer une injustice : c’est enrichir notre imaginaire commun.
 

Je suis une militante antivalidiste, avec une attention particulière portée à la psychophobie. En tant que personne en situation de handicap psychique, j’ai été confrontée, tout au long de ma vie, à des représentations stigmatisantes, qui déforment, réduisent, abîment. Ces images dégradées de la “folie” ne sont pas sans conséquences : elles altèrent l’estime de soi, renforcent la marginalisation, et aggravent les souffrances. Contre cette violence symbolique, je propose un autre regard — un regard forgé dans l’expérience, ancré dans l’analyse critique, au service de représentations plus justes, plus humaines, plus complexes des personnes dites “folles”.

Je défends une approche d’alterpsychiatrie : non pas une abolition de la psychiatrie, mais une transformation radicale de ses pratiques. Je crois au droit à des soins professionnels, consentis, adaptés, et profondément bientraitants. Je crois à la valeur de nos savoirs situés, à notre capacité à enrichir les pratiques cliniques à partir de nos vécus, de nos luttes, de nos récits. Parce que nos expériences comptent. Et parce que prendre soin ne devrait jamais être une violence.
 

Je suis une artiste engagée, solidaire de tous·tes celles et ceux qui créent en quête de justice, de dignité, et de beauté sensible. Je crois au pouvoir des représentations pour dire la complexité de nos existences : nos identités de genre, nos appartenances sociales, culturelles, ethniques, nos vécus psychiques — tout ce qui fait l’épaisseur de l’humain. Je défends une création libre et responsable, à la hauteur de cette richesse. En revanche, je me refuse à toute posture de censure ou de surplomb. Mon rôle n’est pas de juger, mais d’accompagner. Je me positionne comme une alliée des artistes, une conseillère attentive, une passeuse de savoirs. Mon regard critique s’appuie sur une expérience incarnée, une sensibilité fine aux enjeux de représentation, mais aussi — et surtout — sur une solide formation théorique, nourrie par une décennie de lectures, d’échanges, et de luttes. Ce que je transmets, ce sont des outils pour penser, affiner, approfondir une œuvre — jamais des normes figées, toujours des pistes pour mieux dire le monde.
 

À travers toutes ces démarches, je tisse une pratique engagée, ancrée dans le réel, ouverte à la nuance et au dialogue. Mon travail repose sur une éthique de la relation, du soin et de la justesse — justesse des mots, justesse des représentations, justesse des intentions. Je crois que l’art, la langue, la pensée critique peuvent devenir des leviers puissants pour transformer nos manières de voir, de dire, d’agir. Contribuer, à ma mesure, à rendre ce monde plus habitable : c’est cela, au fond, qui m’anime.